Cognac GROSPERRIN 1973 : de la Bombe !
Aujourd'hui je vous propose ma note de dégustation sur le cognac Grosperrin millésime 1973. Ce breuvage issu de la petite champagne a été embouteillé à 60,3 %. Il s'agit du lot 474 limité à 223 litres.
Le verre nous offre une jolie couleur dorée et pleure de larmes extrêmement fines. De fines particules en suspension préfigurent une absence de filtration.
Nez :
Le premier nez nous emmène d'emblée sur le raisin frais et une douceur sucrée très élégante...une demoiselle !
Elle se dévoile assez rapidement. Une palette aromatique très complexe, une vivacité et une fraîcheur impressionnante.
Raisin frais, poire, épices douces, beurre, marzipan, autant d'arômes qui me donnent le tournis tant ils sont précis et complémentaires. Le raisin et le beurre font merveilles ensembles alors que poire et épices s'accordent en arrière plan sans être trop effacés...une véritable merveille olfactive. L’alcool est à peine présent.
Bouche :
quelle merveille !!! ouch ! une harmonie folle passant de l'exubérance du fruit frais aux fruits secs, et de l'amertume des fruits coques à la réglisse, le tout poussé par un pic d'alcool juste ce qu'il faut, pour redescendre ensuite sur quelques notes salines et un léger boisé épicé.
La première attaque reste parfaitement dans l'esprit des premiers arômes du nez : du raisin frais. Celui-ci se transforme doucement en raisin sec, fruits confits et pruneaux. Viennent ensuite cette amertume sombre, puis plus verte caractéristiques des fruits à coque et de la réglisse, qui couvre le fruité du début sans l'effacer.
Ce cognac est porté par une formidable concentration et dévoile une très grande maîtrise. Une très belle fraicheur portée par la vivacité de l’alcool, qui dans l'ensemble est très bien intégré mais tout de même un peu fort à mon goût.
Finale :
Très longue finale sur un boisé de dentelles tannique à souhait d'une finesse magique. Elle se fait petit à petit plus végétale et revient doucement sur ce raisin frais, le tout sur des petites notes sucrées et mentholées, de la cannelle et du poivre.
Conclusion :
une superbe réalisation de Grosperrin d'une très grande complexité. Un travail remarquable de justesse et d'équilibre. Bravo ! Seul petit bémol, l'alcool un peu fort. quelques degrés de moins serait certainement appréciable.
Un grand merci à Batboo pour cette dégustation.
Note : 90/100